Archéologue à Qumran dans le désert de Judée
Archéologue à Qumran, c’est une expérience exceptionnelle en Israel.
Après Zorro ou Moise, je me suis transformé en Indiana Jones, et heureusement en beaucoup plus calme.
Situé dans le désert de Judée, au bord de la Mer Morte, le site est composé d’une centaine de grottes naturelles sur le flanc de la montagne.
La grotte que nous avons explorée était très difficile d’accès au bord d’un précipice.
Elle devait servir de cuisine car les plafonds étaient noirs de la suie provenant de la fumée des feux de bois.
La grotte de Qumran.
Il faut se mettre en situation, cette grotte était utilisée il y a 2000 ans environ.
Pendant ces deux millénaires, la poussière et les vents de sable se sont accumulés pour recouvrir le sol de la grotte.
Pour imaginer le travail à effectuer, 1millimetre par an pendant 2000 ans font 2000 mm soit 2 mètres de poussière.
Pendant la matinée de travail à quatre personne, nous avons enlevé 50 cm de poussière sur une surface de 2 m².
Nous avons trouvé beaucoup de débris de poteries, plus ou moins grands, et des morceaux de coquille d’œuf, noircies par le temps.
Comment était la vie à Qumran?
Je pense que la vie devait ressembler à celle des kibboutz où chaque personne avait un travail à faire pour la collectivité.
Notre grotte devait servir de cuisine pour toutes les personnes qui vivaient sur place.
L’espace de vie et d’étude devait se situer en bas, où l’accès est plus facile pour les jeunes, les moins jeunes et surtout les vieux.
La cuisine, située à près de 100 mètres de hauteur, devait avoir deux fonctions principales :
la fraicheur des grottes servait à conserver les aliments, et leur emplacement à protéger les aliments des prédateurs, animaux ou humains, car l’espace était plus facile à protéger.
La salubrité dans les grottes.
Il n’y avait pas de camion de poubelles qui passait tous les jours, mais il n’y avait pas , non plus, d’emballages pour entourer les aliments.
Des jarres servaient a entreposer les aliments et généralement tout était consommé, il ne devait rien rester.
C’est généralement pour cela que nous ne trouvons rien d’autre que des débris de poteries.
Les quelques détritus qui pouvaient rester devait servir de nourriture aux animaux présents.
Il ne faut pas comparer la vie moderne avec celle de nos ancêtres.
Regardez tous les emballages publicitaires que nous jetons dans nos poubelles tous les jours, cette pollution qui n’existait pas à cette époque.
Je conseille cette expérience à tous les amoureux d’Israël, de la nature et de l’histoire.