Donner à ses enfants des racines et des ailes

On ne peut donner à ses enfants que deux choses : Donner a ses enfants des racines et des ailes

Cette semaine, j’ai regardé chez ma mère des photos, les photos de ma vie.

Généralement toutes les photos sont le reflet des événements heureux de notre vie.

En cherchant un peu plus, je n’ai trouvé aucune photo de mon enfance.

Je suis arrivé de Tunis en France en 1961 à l’âge de 8 ans et mes parents n’ont emmené aucune photo de cette merveilleuse époque, celle de la première jeunesse.

Et la, j’ai essayé de me rappeler, de réunir mes premiers souvenirs de refaire dans ma tête l’album de photo de mes souvenirs manquants.

Donner à ses enfants des racines et des ailes

J’ai voulu retrouver ces racines qui m’ont été volée.

Ces racines sont le premier don de mes parents, ceux qui vont m’aider à construire ma vie future afin de m’envoler dans ma vie d’adulte.

Je n’ai pas souvenir du nom des lieux, mais j’ai des images qui me reviennent.

Des flash-back de moments heureux.

Je vois 3 voitures sur une plage de sable fin et mes parents avec leur ami entrain de pique-niquer.

Je me vois avec ma cousine Annie, jouer au drapeau anglais avec des capsules de bouteilles.

Je me vois dans la cour de l’école jouer aux billes avec des noyaux d’abricot et je jalousais certains qui avaient des noyaux plombés.

Je nous vois toute la famille, chez des amis de mon père, des cultivateurs italiens « les Solito » entrain de manger des amandes que des petits arabes nous préparaient. Et je me vois sur le dos d’une vache.

Je me vois au champ de courses de Kassar Said avec mon père, qui me laissait me promener ou je voulais avec comme seule contrainte de la retrouver pendant la course à un endroit précis. Avec surtout la victoire du cheval de mon oncle Robert. Le cheval s’appelait « Carla ».

Comment était ma maison

Je me rappelle de l’immeuble de 2 étages, et chose qui me revient, j’étais amoureux de ma voisine du dessous. (J’avais moins de 8 ans, c’est mon premier souvenir amoureux)

Il y avait une entée avec une glacière dans le coin, et le marchand nous livrait des pains de glace pour garder les aliments au frais.

Je me vois sur une chaise, en slip, entrain de faire la vaisselle. Et je vois dans cette même cuisine ma mère repasser avec des fers qu’elle faisait chauffer sur la gazinière.

Je vois ma chambre, dans laquelle j’aimais monter sur l’armoire qui était au pied de mon lit et je me souviens de la fois ou je suis tombé de cette armoire.

Je me souviens de la télévision qui était dans le salon, la seule télévision de l’immeuble et nos voisins venaient souvent la voir, il y avait une seule chaine en italien.

Et puis la, le trou noir.

J’essayais de me souvenir de nos repas à table….

La, le seul souvenir que j’avais, c’était que je ne voulais pas que la bonne rentre dans la pièce car elle sentait mauvais.

Mais rien d’autre. J’ai interrogé mes sœurs qui étaient plus petites, elles non plus n’avaient aucun souvenir.

Ma mère que j’ai interrogée ne se rappelait de rien, malheureusement l’âge efface beaucoup de souvenir.

Pour les plus de 60 ans, avez vous des souvenirs de vos moments passés à table avec vos parents.

Nous avons tous besoin de nos racines pour se construire, pour construire notre avenir et nous envoler.

Comment seront les racines des enfants d’aujourd’hui qui n’auront comme souvenir que des écrans de Smartphone et des jeux vidéo souvent très violents.

Seul l’avenir nous le dira.

 

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